Le CAESAr français inspire l’US Army
Page 1 sur 1
Le CAESAr français inspire l’US Army
Le CAESAr français inspire l’US Army, qui veut donner plus de mobilité à son artillerie
Les combats menés contre l’État islamique [EI ou Daesh] en Irak et en Syrie auront été marqués par une sollicitation intense de l’artillerie. Ainsi, lors de la bataille de Raqqa [2017], en Syrie, les Forces démocratiques syriennes ont bénéficié de l’appui de canons tractés M777 mis en oeuvre par des artilleurs de l’US Marine Corps [USMC].
Et ces derniers ont connu une activité qui n’avait plus été vue depuis très longtemps, avec plus de 35.000 obus tirés.
« Au cours d’une période de cinq mois, un seul bataillon d’artillerie de marine a tiré plus d’obus que tout autre bataillon depuis la guerre du Vietnam », a ainsi récemment relevé l’Army Times.
Dotés de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm], les artilleurs français de la Task Force Wagram ont aussi été fortement mis à contribution.
Depuis leur déploiement en Irak, en septembre 2016, ils ont assuré 2.326 missions de tirs au cours de leurs différents engagements, notamment à Mossoul.
Dans le cadre de l’opération Roundup, lancée en septembre dernier pour chasser l’EI de la poche de Hajine, sur la rive orientale de l’Euphrate, dans la province syrienne de Deir ez-Zor, les artilleurs américains et français, qui agissent ensemble, connaissent un rythme soutenu.
Rien qu’au cours ds trois dernières semaines, la TF Wagram a réalisé, depuis l’Irak, 161 missions de tirs et tiré 1.000 obus, afin d’appuyer les Forces démocratiques syriennes et arrêter les contre-attaques de l’EI. La batterie Bravo du 3rd Cavalry Regiment américain, qui fait partie de la Task Force Rifles, n’a pas été en reste. Mais aucune précision sur le nombre de tirs qu’elle a effectués n’a été donnée. En tout cas, son activté a été « la plus intense par rapport à d’autres que j’ai vue dans le passé », a indiqué le colonel Jonathan Byrom.
Et la proximité entre les artilleurs français et américains pourrait donner lieu à un changement de doctrine pour l’US Army, cette dernière étant intéressée par la mobilité et les effets obtenus par les CAESAr de la Task Force Wagram.
« Avec une manœuvre des tubes sur plus de 150km et un raid CAESAr de près de 12 heures en dehors de toute emprise sécurisée, les effets produits ont été très diversifiés. Tirs d’aveuglement, de neutralisation de positions antichar ou mortier, tirs de semonce ou éclairants, tirs de déception ou d’interdiction des axes de mobilité… Couplés à des moyens ROEM, ROHUM et ROIM, des effets ont été proposés aux forces partenaires pour accompagner les opérations de ratissage et de sécurisation de la frontière irako syrienne lors des opérations de contre insurrection, s’adaptant, en milieu de mandat à un adversaire cherchant à reconstituer des zones sanctuaires ou à se fondre dans un terrain difficile », résume le lieutenant-colonel Frédéric Jordan, le chef de corps du 40e Régiment d’Artillerie, dans le dernier numéro d’ArtiMag.
Pour rappel, un CAESAr a une portée théorique de 38 km et peut couvrir une zone dans la superficie est 45% supérieure (soit 2.000 km2 de plus) à celle couverte par des canons traditionnels. Et entre la demande de tir et l’arrivée des obus sur la cible, il ne s’écoule, au plus, que 3 minutes, quelles que soient les conditions météorologiques.
Pour autant, l’US Army n’envisage pas d’acquérir des CAESAr pour améliorer la mobilité de ses unités d’artillerie… Selon l’Army Times, elle a récemment réalisé une expérimentation à Fort Sill [Oklahoma] par la 75th Field Artillery Brigade, afin de voir comment elle pourrait s’inspirer de la doctrine française.
Et à cette occasion, deux systèmes d’artillerie ont été évalués. Le premier, appelé « Brutus » [photo ci-dessuus],
est un canon de 155mm monté sur un camion. Proposé par AM General, qui a repris la technologie dite de « recul doux » de Mandus Group, ce projet s’inspire directement du CAESAr français.
Le second système, appelé « Hawkeye » [photo ci-dessous] et aussi développé par AM General, consiste à monter un canon M20 de 105 mm sur un HUMVEE [.pdf], toujours en utilisant la technologie mise au point par Mandus Group.
« Sa simplicité de simplicité de conception permet une petite empreinte logistique », fait valoir AM General, pour qui le Hawkeye est « l’obusier automoteur le plus léger et le plus maniable au monde ».
Et plus généralement : les matériels utilisés par l'artillerie française actuellement (CAESAR, AMX AU-F1, LRU, mortiers, etc...), pour une bonne part à Canjuers probablement :Les combats menés contre l’État islamique [EI ou Daesh] en Irak et en Syrie auront été marqués par une sollicitation intense de l’artillerie. Ainsi, lors de la bataille de Raqqa [2017], en Syrie, les Forces démocratiques syriennes ont bénéficié de l’appui de canons tractés M777 mis en oeuvre par des artilleurs de l’US Marine Corps [USMC].
Et ces derniers ont connu une activité qui n’avait plus été vue depuis très longtemps, avec plus de 35.000 obus tirés.
« Au cours d’une période de cinq mois, un seul bataillon d’artillerie de marine a tiré plus d’obus que tout autre bataillon depuis la guerre du Vietnam », a ainsi récemment relevé l’Army Times.
Dotés de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm], les artilleurs français de la Task Force Wagram ont aussi été fortement mis à contribution.
Depuis leur déploiement en Irak, en septembre 2016, ils ont assuré 2.326 missions de tirs au cours de leurs différents engagements, notamment à Mossoul.
Dans le cadre de l’opération Roundup, lancée en septembre dernier pour chasser l’EI de la poche de Hajine, sur la rive orientale de l’Euphrate, dans la province syrienne de Deir ez-Zor, les artilleurs américains et français, qui agissent ensemble, connaissent un rythme soutenu.
Rien qu’au cours ds trois dernières semaines, la TF Wagram a réalisé, depuis l’Irak, 161 missions de tirs et tiré 1.000 obus, afin d’appuyer les Forces démocratiques syriennes et arrêter les contre-attaques de l’EI. La batterie Bravo du 3rd Cavalry Regiment américain, qui fait partie de la Task Force Rifles, n’a pas été en reste. Mais aucune précision sur le nombre de tirs qu’elle a effectués n’a été donnée. En tout cas, son activté a été « la plus intense par rapport à d’autres que j’ai vue dans le passé », a indiqué le colonel Jonathan Byrom.
Et la proximité entre les artilleurs français et américains pourrait donner lieu à un changement de doctrine pour l’US Army, cette dernière étant intéressée par la mobilité et les effets obtenus par les CAESAr de la Task Force Wagram.
« Avec une manœuvre des tubes sur plus de 150km et un raid CAESAr de près de 12 heures en dehors de toute emprise sécurisée, les effets produits ont été très diversifiés. Tirs d’aveuglement, de neutralisation de positions antichar ou mortier, tirs de semonce ou éclairants, tirs de déception ou d’interdiction des axes de mobilité… Couplés à des moyens ROEM, ROHUM et ROIM, des effets ont été proposés aux forces partenaires pour accompagner les opérations de ratissage et de sécurisation de la frontière irako syrienne lors des opérations de contre insurrection, s’adaptant, en milieu de mandat à un adversaire cherchant à reconstituer des zones sanctuaires ou à se fondre dans un terrain difficile », résume le lieutenant-colonel Frédéric Jordan, le chef de corps du 40e Régiment d’Artillerie, dans le dernier numéro d’ArtiMag.
Pour rappel, un CAESAr a une portée théorique de 38 km et peut couvrir une zone dans la superficie est 45% supérieure (soit 2.000 km2 de plus) à celle couverte par des canons traditionnels. Et entre la demande de tir et l’arrivée des obus sur la cible, il ne s’écoule, au plus, que 3 minutes, quelles que soient les conditions météorologiques.
Pour autant, l’US Army n’envisage pas d’acquérir des CAESAr pour améliorer la mobilité de ses unités d’artillerie… Selon l’Army Times, elle a récemment réalisé une expérimentation à Fort Sill [Oklahoma] par la 75th Field Artillery Brigade, afin de voir comment elle pourrait s’inspirer de la doctrine française.
Et à cette occasion, deux systèmes d’artillerie ont été évalués. Le premier, appelé « Brutus » [photo ci-dessuus],
est un canon de 155mm monté sur un camion. Proposé par AM General, qui a repris la technologie dite de « recul doux » de Mandus Group, ce projet s’inspire directement du CAESAr français.
Le second système, appelé « Hawkeye » [photo ci-dessous] et aussi développé par AM General, consiste à monter un canon M20 de 105 mm sur un HUMVEE [.pdf], toujours en utilisant la technologie mise au point par Mandus Group.
« Sa simplicité de simplicité de conception permet une petite empreinte logistique », fait valoir AM General, pour qui le Hawkeye est « l’obusier automoteur le plus léger et le plus maniable au monde ».
.
MARCUS-VERUS- Maréchal Des Logis Chef
- Messages : 1568
Date d'inscription : 21/04/2017
Re: Le CAESAr français inspire l’US Army
L’obus Excalibur bientôt qualifié sur CAESAR
L’obus guidé de 155 mm Excalibur sera bientôt qualifié sur CAESAR
Une première campagne de tirs, menée conjointement avec Nexter et l’américain Raytheon, s’est achevée en décembre sur le polygone de tir du Centre de soutien à l’artillerie et au combat d’Oksbøl.
C’est une nouvelle avancée majeure pour ce programme, lancé en mars 2018 avec l’acquisition par Copenhague de 15 CAESAR montés sur châssis Tatra 8×8 pour un montant estimé à 40M€.
Le processus d’implémentation du CAESAR au sein des forces armées danoises est en partie soutenu par un exemplaire en version 6×6 « loué » par Nexter. Il permet aux militaires danois de préparer des tables de tirs adéquates et de réaliser les tirs qualificatifs nécessaires à l’adoption de nouvelles munitions.
Cette campagne menée sur l’Excalibur s’est appuyée sur cinq paramètres spécifiques: le conditionnement des munitions, la manoeuvre de chargement, le comportement de la munition à la sortie de la bouche, les trajectoires balistiques et le tir proprement dit.
Outre le fait qu’elle démontre la polyvalence du CAESAR, cette campagne de qualification présuppose également l’achat prochain d’obus Excalibur par l’armée danoise, qui deviendrait le 6e pays utilisateur après, entre autres, son voisin suédois. Produit depuis 2005 par Raytheon, cette munition a depuis lors été déclinée en trois versions. La plus récente, dite « Ib », offre une portée maximale supérieure à 50 km et un écart circulaire probable (ECP) d’environ cinq mètres. Autant de performances séduisantes, susceptibles d’élargir considérablement le portfolio capacitaire du CAESAR et de conforter l’argumentaire de Nexter à l’export.
Mais l’intégration de l’Excalibur ne doit en rien occulter l’effort mené par les militaires et industriels français pour rattraper le retard accusé dans la question des munitions guidées. « Dans le cadre de l’opération Chammal, l’artillerie française a été très observée par les Américains, et la précision de ses tirs a été particulièrement appréciée. Cette précision tient davantage à la qualité de nos canons qu’à celle de nos munitions. Au contraire, les Américains ont plutôt tiré leur efficacité de la qualité de leurs munitions », admettait en effet le CEMAT, le général Bosser, en octobre 2018 lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Une situation embarrassante, jusqu’à décembre dernier et la première utilisation opérationnelle d’obus guidés BONUS (BOfors NUtating Shell) par les CAESAR de la Task Force Wagram, permettant la destruction de huit véhicules blindés de Daech. « À n’en pas douter, l’emploi réussi de l’obus Bonus fera date et va modifier la perception encore trop répandue d’une artillerie « arrosant » le champ de bataille », précisait alors le colonel François-Régis, commandant de la Task Force Wagram.
Et le meilleur reste à venir pour les artilleurs français, à en croire l’ambitieuse politique de développement du groupe Nexter. Désireux d’améliorer les performances des systèmes d’artillerie qu’il commercialise, le systémier-intégrateur travaille aujourd’hui sur l’obus guidé Katana, dévoilé durant le dernier salon Eurosatory. Conçu autour d’une hybridation entre un récepteur de signaux GPS et une centrale inertielle, cette munition intelligente pourrait à terme atteindre une cible située à 60 km avec un ECP de deux mètres.
L’obus guidé de 155 mm Excalibur sera bientôt qualifié sur CAESAR
Une première campagne de tirs, menée conjointement avec Nexter et l’américain Raytheon, s’est achevée en décembre sur le polygone de tir du Centre de soutien à l’artillerie et au combat d’Oksbøl.
C’est une nouvelle avancée majeure pour ce programme, lancé en mars 2018 avec l’acquisition par Copenhague de 15 CAESAR montés sur châssis Tatra 8×8 pour un montant estimé à 40M€.
Le processus d’implémentation du CAESAR au sein des forces armées danoises est en partie soutenu par un exemplaire en version 6×6 « loué » par Nexter. Il permet aux militaires danois de préparer des tables de tirs adéquates et de réaliser les tirs qualificatifs nécessaires à l’adoption de nouvelles munitions.
Cette campagne menée sur l’Excalibur s’est appuyée sur cinq paramètres spécifiques: le conditionnement des munitions, la manoeuvre de chargement, le comportement de la munition à la sortie de la bouche, les trajectoires balistiques et le tir proprement dit.
Outre le fait qu’elle démontre la polyvalence du CAESAR, cette campagne de qualification présuppose également l’achat prochain d’obus Excalibur par l’armée danoise, qui deviendrait le 6e pays utilisateur après, entre autres, son voisin suédois. Produit depuis 2005 par Raytheon, cette munition a depuis lors été déclinée en trois versions. La plus récente, dite « Ib », offre une portée maximale supérieure à 50 km et un écart circulaire probable (ECP) d’environ cinq mètres. Autant de performances séduisantes, susceptibles d’élargir considérablement le portfolio capacitaire du CAESAR et de conforter l’argumentaire de Nexter à l’export.
Mais l’intégration de l’Excalibur ne doit en rien occulter l’effort mené par les militaires et industriels français pour rattraper le retard accusé dans la question des munitions guidées. « Dans le cadre de l’opération Chammal, l’artillerie française a été très observée par les Américains, et la précision de ses tirs a été particulièrement appréciée. Cette précision tient davantage à la qualité de nos canons qu’à celle de nos munitions. Au contraire, les Américains ont plutôt tiré leur efficacité de la qualité de leurs munitions », admettait en effet le CEMAT, le général Bosser, en octobre 2018 lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Une situation embarrassante, jusqu’à décembre dernier et la première utilisation opérationnelle d’obus guidés BONUS (BOfors NUtating Shell) par les CAESAR de la Task Force Wagram, permettant la destruction de huit véhicules blindés de Daech. « À n’en pas douter, l’emploi réussi de l’obus Bonus fera date et va modifier la perception encore trop répandue d’une artillerie « arrosant » le champ de bataille », précisait alors le colonel François-Régis, commandant de la Task Force Wagram.
Et le meilleur reste à venir pour les artilleurs français, à en croire l’ambitieuse politique de développement du groupe Nexter. Désireux d’améliorer les performances des systèmes d’artillerie qu’il commercialise, le systémier-intégrateur travaille aujourd’hui sur l’obus guidé Katana, dévoilé durant le dernier salon Eurosatory. Conçu autour d’une hybridation entre un récepteur de signaux GPS et une centrale inertielle, cette munition intelligente pourrait à terme atteindre une cible située à 60 km avec un ECP de deux mètres.
MARCUS-VERUS- Maréchal Des Logis Chef
- Messages : 1568
Date d'inscription : 21/04/2017
Sujets similaires
» Le CAESAr du français Nexter se distingue aux États-Unis en tirant des obus « Excalibur »
» les Danois tirent avec CAESAR
» Le Lynx de Rheinmetall est en lice pour remplacer les véhicules de combat d’infanterie Bradley de l’US Army
» Le canon Caesar toujours aussi performant: Prague proche d’en commander 52 unités
» les français sur PTS
» les Danois tirent avec CAESAR
» Le Lynx de Rheinmetall est en lice pour remplacer les véhicules de combat d’infanterie Bradley de l’US Army
» Le canon Caesar toujours aussi performant: Prague proche d’en commander 52 unités
» les français sur PTS
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum